Une histoire d’écharpe ...
Durant ses années chez Trend Union, auprès de la papesse des tendances, Li Edelkoort, Charlotte est allée à la rencontre de nombreux ateliers de tisseurs-filateurs, dont un historique situé au bord de l’Adriatique, qui n’est autre que la filature Cariaggi fondée à la fin des années 1950. Et c’est auprès de cette belle maison connue pour ses fils à la fibre noble, qu’un jour, Charlotte récupère un kilo de fils de cachemire à partir desquelles elle souhaite réaliser une mini-série de quatre écharpes qu’elle a pour projet d’offrir. Sa matière première en main, il lui faut trouver l’artisan qui saura tricoter avec respect ces fils si précieux.
A Fano, à quelques kilomètres de la filature Cariaggi, un atelier familial de tricotage se meurt… A sa tête, Marco qui tente de maintenir à flot l’héritage paternel…
Soutenir une entreprise de tricotage italienne et son savoir-faire ancestral.
A cette époque, l’atelier de tricotage de Marco connaît des heures sombres. L’activité est en berne et l’avenir de l’entreprise familiale plus qu’incertain. Une triste réalité pour Marco qui peine à croire que l’héritage de son père est en train de s’éteindre… mais c’était sans compter sur le destin qui allait lui faire rencontrer Charlotte, cette parisienne aux origines suédoises, venue lui passer commande d’une mini-série de quatre écharpes 100% cachemire, sous l’impulsion de Cariaggi..
Une semaine plus tard, Charlotte recevait sa précieuse commande. Une merveille. A son cou, la pièce
devient rapidement un objet de convoitise. C’est alors que fleurit chez elle l’idée de lancer une autre mini-série. Au final, c’est une soixantaine d’écharpes qui seront confectionnées à la pièce, dans une dizaine de coloris. Un premier défi pour Charlotte et un sacré pari pour Marco qui la suit sans imaginer un instant qu’ils sont en train d’écrire le premier chapitre de ce qui deviendra Linnea Lund. Viendront ensuite l’emblématique col rond Maya puis l’incontournable pull Charlotte.
Grâce à cette fabrication confidentielle, l’atelier de Marco renaît. Le ballet des machines reprend doucement tandis que les « petites mains » habiles des couturières s’affairent à nouveau pour laisser s’exprimer leur savoir-faire. Parmi elles, il y a Linda, la mamma de Marco et l’âme de l’atelier…
Linda, la mamma et l’âme de l’atelier
À 75 ans, ce petit bout de femme à l’arrondi du visage jovial a toujours vécu au rythme de l’atelier
familial. D’abord aux côtés de son époux, le papa de Marco, et désormais auprès de son fils. Elle a tout de la mamma italienne. Protectrice, bienveillante et généreuse. D’ailleurs, il n’est pas rare de la voir arriver le matin avec un plat de boulettes de viande qui sera joyeusement partagé à la pause déjeuner. Mais Linda, c’est surtout l’âme de l’atelier. C’est elle qui détient tout le savoir-faire. Elle qui le transmet sans mesure. Avec passion, Linda a formé chacune des couturières de l’atelier. Toutes travaillent à l’ancienne, sur des machines à tricoter manuelle, avec une pédale au pied. Là, elles assemblent avec adresse tous les éléments qui composent la pièce finale, avant de minutieusement rentrer, à la main, dans les coutures, chaque fil qui dépasse. Un travail d’orfèvre et un savoir-faire inestimé qui permettent aujourd’hui à Linnea Lund de concevoir des pièces de cachemire d’une qualité et d’une finition sans pareil, mais également des pièces de plus en plus complexes, telle que notre collection Fjällen en jacquard.
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