Chaque semaine, nous invitons une femme ou un homme de la communauté Linnea Lund pour parler de sa relation aux vêtements, de sa garde-robe et de la façon dont il ou elle aime mélanger et assortir nos pièces emblématiques en cachemire. Cette fois, c’est Paul-Henry Bizon, écrivain, qui est l’homme #MyLinneaLund de la semaine !
Paul-Henry Bizon est un homme discret et son apparente sérénité cache un être épris de questionnements. Il est parfois inquiet de la tournure que prend le monde, ce qui ne l'empêche pas de croire passionnément en l'humain. Il aime d'ailleurs l'observer pour mieux le réinventer dans ses romans et lui façonner des aspérités qui viennent questionner notre propre humanité. Car notre avenir n'est pas tout tracé, il est même méandreux et un peu tortueux mais aussi superbement lumineux. Cette lueur d'espoir jalonne d’ailleurs ses deux premiers romans, tous deux brillants, et aussi romanesques qu'édifiants.
Déforestation, agriculture intensive, campagnes défigurées, surexploitation des terres, appauvrissement des sols et de ceux qui les cultivent... dans « La louve », son premier roman, Paul-Henry Bizon dénonçait les mutations brutales subies par le monde agricole. La lumière et la guérison émanaient quant à elles de ses personnages féminins. Car Paul-Henry aime les femmes, défend leurs droits, souligne leurs forces et fait de leurs fêlures un charme romanesque. Dans « Olympia », son deuxième roman paru en septembre dernier et construit autour de la figure aussi charismatique qu'énigmatique de Marie-Josée Pérec, l’écrivain s’attaque cette fois à un versant rugueux du monde du sport, où s’exerce une forme de tyrannie, de sexisme et de brutalité envers les femmes. Une fois de plus édifiant.
Mais revenons à un peu plus de douceur et de légèreté dont n’est pas dépourvu l'écrivain avec qui Charlotte, la fondatrice de Linnea Lund, est amie depuis plus d’une décennie. Et c’est avec complicité qu’ils se retrouvent dans le café-QG de l’auteur, le café Classique, situé à quelques battements d’ailes de Montmartre, pour se raconter leur vie, les combats qui les animent et leur rapport au temps, à la mode et aux paysages très contrastés d’une Suède à la beauté aussi enchanteresse au printemps que brutale en hiver.
Comment définirais-tu ton style ?
Basique, confortable et facile. Je vais au plus simple !
Quelle est ta couleur préférée de la palette Linnea Lund ?
Le Charles Macchiato que je porte aujourd’hui.
À tes yeux, quels objets représentent la Suède ?
Les cygnes dans la Baltique…. On n’est pas préparé à ça, et c’est très beau.
Si je te dis « cachemire », à quoi penses-tu ?
A la douceur, une carapace de douceur.
Le compte instagram de Paul-Henry : @paul_henry_bizon
Pour découvrir ses deux romans parus chez Gallimard : La louve et Olympia.